Si vous êtes pressé, découvrez Joe Cocker en moins de 10′
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Avec son look de pantin barbu désarticulé et sa voix complètement déglinguée, éraillée, émaillée, Joe Cocker a été une icône incontournable des années rock-hippies des années 70 avant de devenir un artiste incontournable du show-business grand public dès les années 80 après une transformation personnelle douloureuse.
Mais revenons à ses débuts. Comme Santana ou les Who, Joe Cocker est un enfant de Woodstock. Sa performance sur « With A Little Help From My Friend », relayée par la diffusion mondiale du film, l’a inscrit dans la légende. Il va surfer sur cette lame pendant une décennie, lame qui le conduira à tous les excès avant la rédemption.
La carrière discographique de Joe Cocker commence avec l’album « With A Little Help From My Friend » qui regroupe entre autres, excusez du peu, Jimmy Page (Led Zeppelin), Alvin Lee (Ten Years After), Tony Visconti (T.Rex, David Bowie, les Stranglers), Steve Winwood ou Chris Stainton. Ce dernier fera un bon bout de chemin avec Joe Cocker mais aussi Eric Clapton, les Who etc… Cette liste d’artistes n’est pas là par hasard. Ils sentent que Joe Cocker a le feu sacré de l’interprète.
Si Joe Cocker est aussi crédité à l’écriture et la composition de morceaux originaux, il faut reconnaitre que son génie n’est pas là. Son génie c’est de prendre un titre, se l’approprier, le transformer jusqu’à entrer dans l’âme du chanteur. Qu’il vienne du répertoire des Beatles (voir plus haut), de Bob Dylan (« Seven Days »), de Randy Newman (« You Can Leave Your Hat On »), chaque morceau est marqué au fer rouge par le style et la voix de Joe Cocker.
Mais revenons à la playlist 1Lp1Track. Elle est composée de deux époques. La première commence au premier titre et finit à l’album « Luxury You Can Afford » avec le bizarre funk-disco « Fun Time ». Cette période pourrait être appelée l’époque rock classique de Joe, la période de tous les excès. Heureusement la production fait illusion avec la remarquable reprise de « Cry me A River » ou le lancinant « Oh Mama ».
Après avoir touché le fond en s’écroulant sur scène, Joe Cocker a le sursaut salvateur. Il renouvelle sa garde rapprochée en rejoignant quelques stars du reggae comme Jimmy Cliff. Il part dans les îles pour réaliser l’album de la renaissance qui fait référence à sa ville d’origine « Sheffield Steel » (voir « Seven Days »). Cet album ouvre la seconde période de la carrière de Joe Cocker avec une production mieux formatée pour la radio et qui s’ouvre à un public beaucoup plus large. La suite est une série de tubes « Civilized Man », « Unchain My Heart », « Night Calls », « Up Where We Belong », « When The Night Comes » (collaboration avec Bryan Adams). Des titres dans l’air du temps qui deviennent aussi des standards des soirées karaoké… et dans cette période toujours des reprises transformées et bonifiées comme « Every Kind Of People » ou « Could You Be Love » qui n’a pas fait se retourner Bob Marley dans sa tombe. « Hard Knocks », est la dernière production de Joe Cocker toujours entouré de musiciens de référence.
Les albums de Joe Cocker sont des carrefours où se croisent de nombreux artistes accomplis mais jamais personne ne lui prend la vedette car le diamant pur c’est lui !
#1Lp1Track
Chaque semaine retrouvez ma playlist #1Lp1Track pourdécouvrir ou redécouvrir des groupes ou des artistes français et étrangers. Ce ne sont pas de classiques « Best of » mais une revue complète de la production artistique en sélectionnant pour chaque album (=1Lp), un titre (=1Track). Cela vous permet de revoir le parcours créatif et l’évolution musicale de ces différents artistes. Si vous voulez suivre les nouveaux artistes disponibles –> C’est ici !
Ah merci Jean, un de mes préférés, un grand chanteur, j’espère que tu vas bien ! Maurice
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Tout va bien Maurice 👍 et toi ?
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