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Après le départ de Peter Gabriel, Steve Hackett est le « seconds out » de Genesis. Préférant suivre une trajectoire de guitare-héro plutôt que de rester dans l’institution de la scène progressive, Steve Hackett tourne toujours presque 50 ans après son émancipation !
Parti pour une sombre histoire de compositions personnelles non retenues par le groupe, Steve Hackett a tenté sa chance mais son éclectisme, son histoire d’amour mal soldée avec l’univers de Genesis (pour s’en convaincre il suffit de noter combien sa discographie fait la part belle aux reprises voire à des albums complet de « Genesis revisited »), son « trop » de talent peut-être, lui ont permis de construire un socle de fans solides qui le suivent depuis le début mais il n’a pas vraiment réussi à passer le mur du son du grand public.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Le encore rock progressif « Narnia » avec Steve Walsh de Kansas, le très hard-fm « Cassandra » en collaboration avec Brian May de Queen, la ballade « Flame » avec Jim Diamond qui a eu du succès avec PhD dans la fin des années 70, la reprise du titre de Bob Dylan « Man in the Long Black Coat », ou même le sirupeux « Til These Eyes », voilà des titres qui avaient le potentiel d’ouvrir la porte d’un succès planétaire. Mais rien n’y fait.
Et pourtant il y a du beau monde, avec Steve Hackett, sur ses différents opus en plus de ceux déjà cités, l’incontournable John Wetton, Chris Squire, Ian Mc Donald, Ritchie Havens, Chester Thomson et tant d’autres de la galaxie rock progressif de Genesis à King Crimson en passant par Yes ou Asia.
La discographie de Steve Hackett c’est aussi des albums classés…classiques ! Guitare accoustique, cours de solfège et visite des standards du genre pour montrer sa technique. Agréable à écouter mais plutôt pour les amateurs et les spécialistes. Mais bon on ne croise pas tous les jours JS Bach dans les playlists 1Lp1Track (« Jesu, Joy of Men’s Desiring, BMV 147 »). Se trouvent aussi dans cette catégorie, « The Journey » avec Nick Magnus qui a beaucoup oeuvré aux claviers pour Steve Hackett. Et ajoutons « Bourée » qui rappelera à certains la version de Jethro Tull.
A noter aussi deux curiostés : le son jazz lounge bar des deux albums réalisés avec Djabe (« After Limoncello » et » Girl in The Palau Woods ») et le blues rock de « Born in Chicago ».
Steve Hackett s’est aussi lancé dans la composition de super groupe aavec GTR mais j’ai choisi de faire l’impasse sur cette expérience peu fructueuse au final.
Cette playlist 1Lp1Track est vraiment l’occasion de mesurer une production à la mesure d’un grand artiste qui a visité de nombreux paysages musicaux, joué avec de nombreux « cadors » de la scène rock mais qui, malgré ses tentatives, n’a jamais réellement quitté l’univers de Genesis. Un peu comme un mari, qui après un divorce, aime toujours sa femme… Ce ne sont pas les fans de Genesis qui vont s’en plaindre !
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