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Orchestral Manoeuvres In The Dark, on simplifiera en disant OMD, peut s’enorgueillir d’avoir fait exploser le plafond de verre de la musique électronique. Les allemands de Kraftwerk, de Can ou même Klaus Schulze ou bien les anglais Brian Eno et David Bowie dans sa période berlinoise et même Robert Fripp échappé quelques temps de King Crimson, tous ont ouvert la brèche sans pouvoir vraiment sortir d’une audience de connaisseurs avertis malgré quelques réussites comme le titre « Radio Activity » de Kraftwerk.
Mais tout va changer au début des années 80 quand OMD, Depeche Mode et New Order, arrivent à combiner l’innovation technologique apportée par les instruments électro et les mélodies pop inspirées du rock et du disco.
Créé par deux potes d’école, Andy McCluskey (chant, guitare et basse) et Paul Humpreys (chant et claviers), OMD va suivre une belle trajectoire de plus de 40 ans sans jamais renier ses fondations électro-pop.
La playlist #1Lp1Track commence sur les chapeaux de roues avec 3 succès planétaires : « Electricity » toujours d’actualité avec la crise énergétique, « Enola Gay » ou comment faire danser tout le monde en parlant de la bombe atomique ou « Souvenir » qui a inspiré les publicitaires de la BNP.
Après une parenthèse moins accessible avec l’album « Dazzle Ship » et le titre « Genetic Engineering », OMD va reprendre sa marche en avant dans les hits parades avec des titres comme la balade « (Forever) Live and Die », le mélodique « Secret », « Locomotion » aux accents caraïbes, le sautillant « Telegraph » qui renvoie à l’autre titre sur le thème de la communication non verbale « Messages » et le magnifique « Pandora’s Box ».
Les réalisations plus récentes, bien que moins à la mode, restent dignes d’intérêt avec les bonbons un peu faciles « Stand Above Me » et « Too Late », le « Night Café » sorti en 2013 avec une intro tellement 80’s, le cynique bien que dansant (sorte de marque de fabrique d’OMD) « The Punishment of Luxury » et « Isotype » et ses accents très industriels. A noter « Dream Of Me » de Barry White revisité à la mode OMD.
OMD a l’art de la mélodie et du jingle pour émissions de radio, l’art d’écrire des phrases musicales qui se vrillent dans votre tête pour toute la journée. Ça paraît simple et accessible à tout à chacun pour peu qu’un synthétiseur ne soit pas loin et pourtant le génie est bien là.
OMD est un groupe qui a façonné le son des années 80 et qui a eu une influence majeure à voir la floppée de duos électros mis sur le marché (The Communards, Tears for Fears, Eurythmics, etc…), une influence avérée aussi en France avec Indochine. Disposé d’un ou plusieurs albums d’OMD est un classique incontournable dans toute bonne discothèque pop-rock.
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