Quand un groupe talentueux de pop britannique rencontre les 2 sorciers du Glitter Rock qui viennent de cartonner avec Suzie Quatro, ça donne The Sweet, quelques tubes et un bijou d’album d’époque « Desolation Boulevard ».
La playlist 1Lp1Track ouvre sur quelques titres sympathiques et gentillets comme « Lollypop Man » ou la curieuse introduction d’un steel drum qui donne une couleur caraïbe sur « Poppa Joe » ou « Co Co ».
Mais la bande de Andy Scott (Guitare, Chant et seul survivant), Steve Priest (Basse et Chant), Mick Tucker (Batterie et Chant) et Brian Conolly (Chant et heu Chant) va rapidement adopter les symboles du Glam Rock : boots aux semelles compensées, paillettes, maquillage douteux et brushing sur cheveux longs pour amplifier l’effet androgyne, et côté musique l’introduction de « Wing Wam Bam », « ACDC » (à ne pas confondre avec le groupe) et surtout « Hell Raiser » (en version live quasi grunge) commencent à annoncer la couleur.
Peut-être moins reconnus que Slade, leur concurrent naturel sur le marché du Glam Rock en expansion dans ces années 70’s, The Sweet a quand même quelques cartons à son actif comme « Fox on the Run », « Ballroom Blitz », « Love is like Oxygen » ou le joyeux appel à la révolution adolescente « Teenage Rampage ».
The Sweet passe bien la figure imposée du gros slow dans la jolie ballade « Lady Starlight » .
Avec 4 chanteurs, The Sweet use (sans abuser) des harmoniques comme sur « The Six Teens » et son final à la mode de Queen (bon d’accord ils s’y mettent à 4 contre Freddy Mercury).
Après la vague Glam Rock et leur rupture avec le couple Chinn-Chapman, The Sweet va enrichir sa trajectoire musicale en s’essayant par exemple au Disco « Funk It Up », au son travaillé mode Alan Parson Project sur « Tell the Truth » ou un hard fm plus radical avec « Dangerous Game ».
Au changement de millénaire, Sweet tente un premier come- back avec l’album « Sweetlife »dont est tiré « Do It All Over Again ». Un album plutôt réussi mais qui n’a plus gran’chose à voir avec les débuts. Il est vrai qu’en prenant de l’âge, il est moins naturel de pondre des chansons pour des teenagers qui sont passés au rap ! Avec « New York Groove » et l’album « New York Connection », Sweet entretient la flamme mais pour combien de temps ? La playlist termine avec « No You Don’t » que Pat Benatar avait repris également dans son répertoire, dans une version live et hard prise au Marquee en 88.
The Sweet n’est peut être pas le groupe du siècle mais il est tellement représentatif d’une époque où le glam rock était la musique préférée des teenagers avant que Disco et Punk balaient tout ça.
#1Lp1Track

Chaque semaine retrouvez ma playlist #1Lp1Track pourdécouvrir ou redécouvrir des groupes ou des artistes français et étrangers. Ce ne sont pas de classiques « Best of » mais une revue complète de la production artistique en sélectionnant pour chaque album (=1Lp), un titre (=1Track). Cela vous permet de revoir le parcours créatif et l’évolution musicale de ces différents artistes. Si vous voulez suivre les nouveaux artistes disponibles –> C’est ici !