Si vous êtes pressé-e, découvrez Styx en moins de 10′
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Tous les groupes à succès aux USA ne font pas forcément recette en France même s’ils proposent des projets similaires. Le secret ? Un tube planétaire qui entre dans le Top 50 en France. Foreigner ou Toto y sont parvenus, Journey et Styx n’ont qu’un succès d’estime et franchement je me demande encore pourquoi…
Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que Styx et Journey ont suivi des début de trajectoires similaires : une poignée d’album qui manquent d’identité et l’arrivée d’un nouveau membre qui change tout.
Mais revenons à Styx. Constitué d’une section rythmique par les frères jumeaux Panozzo (Chuck à la basse et John à la batterie), de Dennis DeYoung au chant et claviers, le tout rejoint par James Young au chant à la guitare pour compléter le second guitariste déjà en place, Styx produit 4 albums qui bénéficient d’un succès local mais qui n’arrivent pas à faire décoller le groupe au niveau national même si un titre comme « Lady » laisse entrevoir le potentiel « commercial » du groupe.
L’album « Equinox » avec « Suite Madame Blue » et « Lorelei » entrouvre l’accès au succès mais c’est bien l’arrivée de Tom Shaw au chant et à la guitare à partir de « Cristal Ball » qui va réellement permettre à Styx de trouver son son, son style et…ses tubes.
« The Grand Illusion » confirme la tendance ; et surtout l’album « Pieces of Eight », LE bijou de Styx, impose le groupe sur la scène américaine (écouter « Renegade » ou « Blue Collar Man »).
Styx, à ses débuts, s’est cherché entre le rock traditionnel (« Rock & Roll Feeling »), le rythm and blues (intro de « Quick is the Beat of My Heart »), le rock progressif (« Young Man ») ou la ballade (« Lady ») pour ne finalement jamais vraiment trancher sauf sur un point : lisser ses morceaux pour les rendre plus accessible au « grand public ». Cela produit une œuvre assez contrastée entre le quasi traditionnel « Boat on the River », le très hard-disco « Love is the Ritual », l’entrainant « Lights » et son côté boy-scout.
La période des concepts albums « Paradise Theatre » (voir « Too Much Time On My Hand ») et surtout « Killroy was Here » (voir « Mr Roboto ») et des tournées gigantesques qui ont suivi, a marqué la fin de la période d’or de Styx avec d’un côté un Denis DeYoung plus intéressé par les opéras rock et de l’autre la paire J.Young et T.Shaw voulant rester sur un créneau plus en ligne avec l’univers de Styx précédent. Ils seront d’ailleurs les dépositaires du groupe et continue encore en 2021 à entretenir la flamme malgré une traversée du désert sur le plan créatif qui a été quand même occupée par des tournées produisant plusieurs albums live et plusieurs « Best of ».
Styx avait suffisamment de matière en titres populaires pour remplir cet espace. Profitant même de ce nouveau millénaire pour sortir un album de reprises pour rendre hommage aux nombreux artistes qui les ont influencés comme Jethro Tull avec « Locomotive Break ».
Les albums sortis par Styx depuis « Brave New World » ne sont pas des albums de conquête d’un nouveau public mais permettent d’entretenir la flamme pour une base de fans solides et fidèles.
Styx est un groupe mythique des années charnières fin 70 début 80 qui mérite de s’arrêter pour qui aime le son des grands groupes de hard et de rock progressif. Styx est une excellente synthèse avec en plus le sens de la mélodie qui passera à la radio. Un bon moment.
#1Lp1Track
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