Iggy Pop – 1Lp1Track

Iggy Pop, surnommé l’iguane en référence à son premier groupe, est un enfant terrible du rock. Un de plus me direz-vous ? En effet, un de plus, mais lui n’en a pas fait une mode car c’est inscrit quelque part dans ses gènes. On ne reste pas toutes ces années au chant et un peu leader du groupe de frapadingues « The Stooges », les véritables précurseurs de la vague Punk, sans être un authentique déjanté. Il suffit de regarder Iggy Pop sur scène pour s’en convaincre entre scarification et provocation, l’inventeur du slam (vous savez quand l’artiste se jette sur la foule depuis la scène) peut déranger.

Iggy Pop aurait pu se désagréger avec la fin des Stooges mais il a connu le rebond en lançant sa carrière solo sous le parrainage bienveillant de David Bowie. Le premier morceau co-écrit par les deux artistes, « China Girl » sera repris par le grand David quelques années plus tard dans une version plus « commerciale » et forcément avec plus de succès.

David Bowie sera d’ailleurs l’ange gardien de Iggy Pop qui va toucher plusieurs fois le fond du trou (au passage un trou qui a un fond c’est plutôt un puit non ?) et qui va être ramené à la surface par celui qui va toujours croire en lui.

Alors faut-il s’attendre dans la playlist 1Lp1Track à du rock, du trash, du hard dans la lignée des Stooges ? C’est bien la grande surprise de l’écoute de cette playlist. Bien sûr l’influence des premières années et l’énergie parfois destructive apparait de loin en loin comme sur la reprise justement d’un des morceaux phares des Stooge « I Wanna Be Your Dog » ou même sur « Power and Freedom » ou « I’m Bored ».

Ceux qui s’intéressent à la face « hardos » d’Iggy Pop apprécieront « L.O.S.T. », « Litlle Know It All » qui vous rappellera le groupe SUM 41 (c’est normal ils sont de la partie) ou le très hard fm « Easy Rider », sans oublier la reprise adaptée du standard des années 50 « Louie Louie », morceau sur lequel tout le monde est passé sauf l’orchestre de la garde républicaine et encore peut-être…

Mais passons à la face la plus étonnante de la carrière solo d’Iggy Pop, influencée par David Bowie et à l’épreuve du temps qui passe et des modes du moment. « The Passenger », probablement le titre le plus connu, au rythme reggae électro-pop, le disco-rock « Real Wild Child » et l’inclassable « Loco Mosquito » ont contribué à la réputation de Iggy Pop au près d’un public plus large.

Et que dire de cette transformation de la production artistique quand elle se fait plus douce avec « Don’t Look Down », le sirupeux « Sea Of Love », « Candy », « Avenue B », « Gardenia » qui sonne comme un Bowie des années 80 ou enfin « Love Missing ». Est-ce l’âge, la sagesse ? Pas sûr à écouter le petit dernier de 2022 qui ressemble à une rechute ou une renaissance dans le pot d’énergie rock qui n’a finalement jamais quitté l’igouane du rock.

Pour finir, saviez-vous qu’Iggy Pop est francophile ? La preuve est donnée dans la playlist avec la reprise de deux titres de monstres sacrés de la chanson française : « Les Feuilles Mortes » et « La Javanaise ».

#1Lp1Track

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Chaque semaine retrouvez ma playlist #1Lp1Track pourdécouvrir ou redécouvrir des groupes ou des artistes français et étrangers. Ce ne sont pas de classiques « Best of » mais une revue complète de la production artistique en sélectionnant pour chaque album (=1Lp), un titre (=1Track). Cela vous permet de revoir le parcours créatif et l’évolution musicale de ces différents artistes. Si vous voulez suivre les nouveaux artistes disponibles –> C’est ici !