La transformation et l’adaptation sont depuis toujours deux préoccupations majeures des entreprises humaines. Le terme « ubérisation » n’a fait que rajeunir le concept à l’heure du digital. Cependant, se transformer, s’adapter n’est pas facile car…c’est fatiguant et les freins au changement sont nombreux comme nous le constatons tous les jours dans nos entreprises et dans notre quotidien.
La meilleure dynamique de transformation est celle qui répond aux deux questions pourquoi se transformer et vers quoi (quelle cible) se transformer.
Pour illustrer le propos, je puise une nouvelle fois dans le cinéma et toujours avec humour. Aujourd’hui je reprends trois séquences du film « L’aventure c’est l’aventure ». Mais avant de les visionner, il me semble utile de rappeler le synopsis pour dresser le décor (source Wikipédia) : « Après 1968, devant un monde en apparente effervescence, trois truands (Ventura, Brel et Denner) et leurs deux sous-fifres (Maccione et Gérard) recyclent leurs méthodes traditionnelles de gangsters et décident de jouer la politique pour leurs méfaits ».
Pourquoi transformer ? Je vous propose de visionner maintenant 2 séquences :
Dans la première séquence, Lino Ventura sort d’un commissariat de police avec son fils, lequel a été impliqué dans des activités subversives de nature anarchiste. Le choc des générations est évident entre le père très affairé, une sorte d’homme pressé, et le fils révolutionnaire mais aussi très attaché à son bien-être matériel comme l’atteste son véhicule. Cependant, l’échange n’est pas inutile, comme nous le voyons dans la seconde séquence où nos truands sont devant le constat de difficultés sur le modèle social pour l’un et sur le modèle de rentabilité pour l’autre, car nous retrouvons les propos du fils dans la bouche du père avec la fameuse tirade « La Vème c’est foutu ! ». La prise de conscience que le monde change et qu’il faut s’adapter peut prendre des chemins inattendus (le fils de Ventura a été un catalyseur pour son père) mais c’est l’étincelle indispensable pour commencer à bouger.
Vers quelle cible ? Une fois que la dynamique est lancée, la transformation doit viser une cible sans quoi le risque de tourner en rond voire de régresser est grand. Vous verrez dans cette troisième séquence comment notre association de malfaiteurs, aidée par les inévitables conseillers, va définir son nouveau business model : « la clarté dans la confusion. »
Le reste du film, que je vous conseille car il est très savoureux, est l’exécution du plan de transformation qui passe par l’enlèvement de Johnny Hallyday (avec sa complicité, pour une campagne promotionnelle), la manipulation de mercenaires pour une armée révolutionnaire d’Amérique centrale, un détournement d’avion non-violent, et bien d’autres surprises entre la France et l’Afrique.
Tout dirigeant ou manager confronté à un sujet de transformation doit trouver l’étincelle « du pourquoi » et être clair dans la cible à atteindre – ce sont les éléments indispensables pour tracer une trajectoire et pour faciliter l’exécution et l’adaptation.
Bonus : même si c’est à contre-courant des initiatives pour dénoncer le sexisme (que je dénonce aussi d’ailleurs !), je ne résiste pas au plaisir d’ajouter le Aldo Maccione’s Walk, monument de charme machiste qui me fait beaucoup rire.
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L’image et les liens sont extraits du film « L’aventure c’est l’aventure » de Claude Lelouche sorti en 1972 – c’est ici pour la fiche complète wikipédia
© Ecrit par Jean Méance en septembre 2016
Un monument du cinéma Français ! Bien vu! A quand la suite avec itinéraire d’un enfant gâté ?
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La scène du bonjour je suppose 😁👍
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